Carnet de route

Beaufortain Saison 2 (titre inspiré par Bettina)
Sortie : Beaufortain (juillet) du 02/04/2025
Le 22/07/2025 par Catherine P.
Episode 1 : Tarines et débardage.
Nous partons directement de notre point de chute, l'auberge pension Viallet du Bersend, pour une randonnée de « mise en jambes » avec, au final, 800 mètres de dénivellé positif tout de même.
Montée au Col du Pré et son troupeau de vaches tarines ou tarentaises ; nous nous éloignons pour chercher le point de vue sur le Lac de Roselend jusqu'à 1800 mètres d'altitude.
Pique-nique forestier et au calme avant la raide descente vers le célèbre village de Boudin, construit dans la pente, « accroché à la montagne », au patrimoine protégé.
Une dernière remontée pour revenir à notre point de départ qui semblait facile si un chantier de débardage n'avait pas bouleversé poteau directionnel et chemins.
Episode 2 : L'homme aux semelles de vent.
Nous changeons de vallée pour nous rendre dans celle du Dorinet et du Val Joly, au delà du village d' Hauteluce. Le parking jouxte la centrale électrique de Belleville liée directement au barrage de la Girotte construit en 1946 que nous rejoignons après une assez longue montée en forêt.
Parvenus au pied du barrage, nous continuons à prendre de l'altitude, accompagnés par la rotation d'un hélicoptère livreur de materiaux pour la maison EDF qui domine le lac.
Pique-nique à l'abri dans un vallon avant la traversée du ruisseau de Sallestet et entamer le tour du lac par le haut.
Durant le parcours, Christophe rafistole ses Lowa dont les semelles se décollent au fur et mesure de la journée (d'où la nécessité d'avoir plusieurs paires de lacets dans son sac).
Fin de la randonnée avec vue sur le col du Joly et les crêtes, désormais dégagés grâce au retour du beau temps.
Episode 3 : Curé et canyon.
Le retour d'un temps estival, c'est la promesse de magnifiques paysages et nous ne seront pas déçus.
Il a neigé lundi et mardi au dessus de 2400 mètres mais nous restons sagement en dessous de cette altitude ; Le seul névé persistant sur notre parcours est un pont de neige encore bien solide à la sortie des gorges longées par le chemin du Curé.
Aujourd'hui nous passerons 2 cols, celui de la Sausse à 2307m et celui de la Lauze à 2331 m.
Entre les deux, le Rocher du Vent ( il porte bien son nom) surplombant le lac de Roselend, connu pour sa via ferrata et son canyon encore enneigé l'été, sauf cette année...Dommage et tant mieux car maintenant le Mont Blanc s'offre à nous.
La longue resdescente vers le hameau de la Gittaz vaut le coup d'oeil : On peut admirer simultanément les lacs de Roselend et de la Gittaz séparés par une crête.
Episode 4 : « Bindidon » (expression admirative de cafistes ardennais).
Randonner à La Pierra Menta est un parcours un peu plus technique et nous serons 9 à effectuer presque 1000 m de dénivellé positif en 7 heures de marche. Sans neige ni pluie cette année, nous atteignons le Col de Bresson (2469m), le refuge de Presset et son lac (2514m), autres perles du Beaufortain.
Nous pique-niquons au bord du lac, face au col du Grand Fond que je reconnais à peine.
Le retour au parking de Treicol s'effectuera via le Passeur de la Mintaz ou Col à Tutu ( 2574m) situé au pied de la Pierra Menta avant de redescendre sur le Lac d'Amour très prisé des amateurs de bivouac.
Episode 5 : Saint Guérin, protecteur des troupeaux.
Randonnée avec option longue ou plus modérée en fonction de l'état de forme de chacun.
Départ du lac de Saint Guérin et sa passerelle Himalayenne pour rejoindre le col de la Louze (2119m) par un sentier qui s'élève entre prairies et ruisseaux ; nous continuons sur un chemin avec passage de gros blocs pour aller pique-niquer auprès des magnifiques lacs de la Tempête.
Retour sur nos pas avant la séparation en 2 groupes de 6 : Les plus rapides monteront vers le Grand Mont en rejoignant la voie normale sans toutefois parvenir au sommet, 200 m plus haut, faute de temps ; le second groupe, un peu moins en forme, redescendra tranquillement au point de départ.
Conclusion : Un séjour qui a tenu toutes ses promesses y compris l'hébergement et la restauration car nos hôtesses Odette et Isabelle nous ont régalés de spécialités savoyardes comme la fondue au Beaufort, les diots, crozets et tarte au Beaufort. Nous avons aussi gouté au marc de Savoie et au génépi.
Nous avons marché une soixantaine de kilomètres et accumulé plus de 4000 m de dénivellé positif en cinq jours dans les paysages majestueux du Beaufortain.
Catherine